Morgane BERGOT – Psychologue EMDR

Un traumatisme correspond à un événement qui n’a pas été traité, qui est resté à l’état brut, comme au moment où il s’est produit. Il est stocké dans un réseau de mémoire inapproprié et il a un impact important sur notre vie en général. Un traumatisme peut concerner un « gros » événement de vie (un accident, des attentats…), mais il peut aussi s’agir de « petits » événements qui se sont répétés et accumulés (réflexion d’un professeur, réflexion d’un parent… qui a un impact sur l’estime de soi par exemple). — Ainsi, que notre vie soit bouleversée par la chute d’un gros rocher …

Lorsqu’un traumatisme survient, le cerveau ne parvient pas à traiter l’événement dans tous ses aspects. Il reste fragmenté et stocké dans des réseaux de neurones inappropriés. L’événement peut donc être réactivé à tout moment, si dans le quotidien nous rencontrons quelque chose qui réactive l’un de ces fragments. Ceci explique donc les reviviscences régulières et les manifestations associées en cas de Troubles du Stress Post-Traumatique (TSPT). L’EMDR, par ses stimulations bilatérales, permet d’activer le système nerveux parasympathique et réactiver le système de digestion qui n’avait pas pu se faire au moment du traumatisme.

En cas d’événement traumatique, il existe une réaction en chaîne dans notre cerveau, qui peut conduire à un état traumatique. En effet face à une stimulation externe générant de la peur, notre cortex pré frontal (à l’avant du cerveau) va transmettre cette information à l’Amygdale (située à l’intérieur de notre cerveau). L’Amygdale a pour mission de décoder les stimuli menaçants et nous permet d’y réagir. Ainsi, elle va sécréter 2 hormones : Le Cortisol, l’hormone du stress. Elle nous prépare à réagir au danger (augmentation de la fréquence cardiaque et du flux sanguin). L’Adrénaline, pour nous préparer à l’action (combat, …