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En cas d’événement traumatique, il existe une réaction en chaîne dans notre cerveau, qui peut conduire à un état traumatique.

En effet face à une stimulation externe générant de la peur, notre cortex pré frontal (à l’avant du cerveau) va transmettre cette information à l’Amygdale (située à l’intérieur de notre cerveau). L’Amygdale a pour mission de décoder les stimuli menaçants et nous permet d’y réagir.

Ainsi, elle va sécréter 2 hormones :

Le Cortisol, l’hormone du stress. Elle nous prépare à réagir au danger (augmentation de la fréquence cardiaque et du flux sanguin).

L’Adrénaline, pour nous préparer à l’action (combat, fuite).

En parallèle, de l’activation de nos mécanismes de protection, le cerveau analyse les informations pour les comparer à des informations déjà mémorisées et issues de nos expériences.

S’il n’y a pas de danger

Notre cerveau corrige et module l’activation de l’amygdale, les processus physiologiques et émotionnels activés par l’événement stressant diminuent et l’état du corps revient à la normale. Dans ce cas, notre cerveau va mémoriser cet événement de façon explicite et comme faisant partie de notre histoire : nous pourrons nous en servir comme apprentissage, mais aussi la raconter et en rire.

Si le danger est avéré

(Cela est valable également dans les situations de peurs non comprises ou dénuées de sens)

La réponse émotionnelle est maximale et le cerveau ne peut pas s’appuyer sur les précédents apprentissages. L’analyse et la compréhension de la situation ne sont pas possibles dans ce cas.

La production de cortisol et d’adrénaline continue sans pouvoir être stoppée (même si l’événement stressant s’est arrêté). Les taux devenant nocifs et entraînant un risque vital pour l’organisme, le cerveau va faire « disjoncter l’amygdale » par production de morphine et de kétamine, qui vont isoler l’amygdale et arrêter la production de cortisol et d’adrénaline. C’est la « capsule traumatique ». Cela va provoquer une anesthésie physique et psychique de la souffrance. C’est le processus de dissociation : impression d’étrangeté, d’irréalité, car les stimuli traumatiques continuent à arriver sans connotation émotionnelle, sans souffrance. La personne à l’impression d’être spectatrice de la scène.

L’amygdale est également déconnectée de l’hippocampe. L’information ne pourra donc pas, soit totalement, soit partiellement, être traitée et passée dans le réseau de mémoire approprié permettant de stocker les événements de vie. Ceci se manifestera donc par des troubles de la mémoire, pouvant aller jusqu’à l’amnésie de l’événement traumatique. Ainsi, l’événement reste bloqué dans des réseaux inappropriés et on parle de mémoire traumatique.


Lors d’une séance d’EMDR, les stimulations bilatérales interviennent de façon complexe sur le système limbique (aussi appelé le cerveau émotionnel), en recodant les images, les perceptions et les émotions liées à l’événement traumatique. Ainsi, la personne va pouvoir se souvenir de l’évènement, sans le « revivre » en terme d’intensité et donc sans souffrance.

Cependant, les connaissances actuelles concernant le fonctionnement cérébral ne permettent pas d’expliquer avec certitude les effets de la thérapie EMDR. Il existe différentes hypothèses explicatives à ce sujet, mais aucune n’est validée empiriquement à ce jour.